L'insomnie des premiéres nuits [PV Hermione & peut-être d'autres]

Parfois il arrivait à Mione de se lever en pleine nuit, c’est ce qu’il se passa cette nuit. Alors qu’elle était allongée sur son lit, elle sentait bien qu’elle n’avait plus sommeil. Hors rester dans le lit alors qu’elle était en forme était quelque chose que la brune n’appréciait pas du tout. Elle voulait bouger, mais elle se demanda où elle pouvait bien aller à cette heure-ci, car oui, il était tard. Vers les 23 heures environ. La bibliothèque ? Fermée. Les cuisines ? Elle n’avait pas faim. La salle commune ? Non, il n’y avait pas grand-chose à faire et elle risquerai de réveiller les autres. Le parc ? Pas en pleine nuit. Le lac ? Tiens, voilà une idée qui séduit la jeune fille immédiatement. Elle se redressa alors doucement, pour éviter que sa tête tourne puis elle se leva. Même si à ce moment elle était dans l’école, personne n’était là pour la voir alors elle enfila un simple jean et une chemise verte clair avant de mettre rapidement des chaussures. La voilà fin prête. Elle ne se coiffa pas, à quoi bon après tout, et laissa ses cheveux complètement libres. Elle glissa sa baguette dans son jean et sortit à pas de loup, pour être sure de ne réveiller aucune fille. Ginny bougea un peu, ce qui figea la brune, mais elle ne faisait que rêver alors Mione continua son chemin sur la pointe des pieds. Une fois dans la salle commune, elle alla vers la porte et la poussa avant de la refermer.

Maintenant, elle devait faire très attention aux préfets, quoiqu’ils puissent dormir, mais surtout à Rusard et Miss Teigne. Ils ne la laisseraient pas tranquille. Alors, toujours silencieusement, elle commença à avancer, s’arrêtant à chaque angle pour vérifier. Durant son long parcours du combattant, elle failli une fois rentrer dans Rusard. Par chance, elle se poussa juste à temps et surtout il ne la vit pas. Elle finit tout de même par arriver à la grande porte, elle se faufila entre les deux battants, qui étaient d’ailleurs entrouvert, et sortit dans la nuit fraiche. Les étoiles brillaient haut dans le ciel et la lune dardait sa pale lueur sur le monde qui s’étendait devant la brune. C’était beau, se disait-elle.

Mione partit alors à gauche, vers le lac. L’herbe mouillait ses chaussures et le bas de son jean à cause de l’eau recueillie par les plantes. La forêt interdite s’étendait maintenant à la droite de Mione, plus bas. Elle était drôlement sombre et la lune ne parvenait à éclairer que la voûte des arbres. Retournant sa tête vers l’avant, la brune aperçu le lac, ses enjambées se firent plus grande bien qu’elle profita toujours de ce paysage mystérieux et magique qui l’entourait. Alors qu’elle venait d’arriver au lac et qu’elle s’apprêtait à s’asseoir, Mione vit une autre personne assise un peu plus loin, ce qui expliquait la porte entrebâillée. Plutôt que de rester chacune dans son coin, la brune décida d’aller s’asseoir avec elle. Alors au lieu de s’asseoir elle se dirigea vers la secondes personnes, ses pas étant étouffés par l’herbe sous ses pieds. Lorsqu’elle fut un peu plus proche, Mione se rendit compte que c’était une fille. Elle s’assit ensuite en silence près d’elle et tourna son regard pour l’observer. La seconde jeune fille avait de longs cheveux bruns, mais lisses contrairement à ceux d’Hermione. Elle avait un joli visage rond et était fine. Par contre qu’elle était sa maison, Mione l’ignorait. Retournant son regard vers le lac et appuyant ses genoux l’un contre l’autre les jambes semi-tendues, appuyée sur ses mains, Mione parla.

« Qu’est-ce qui t’amène à une telle heure ici ? Quoique, quelle question bête ! Je suis moi aussi ici. » Mione sourit pour elle-même. « Le ciel est magnifique ce soir, n’est-ce pas ? »

Non, la brune n’avait pas sortit un phrase « bateau » comme on en entend toujours. Ce soir-là était magique, et elle pensait totalement ce qu’elle disait. Elle se sentait bien, c’était vraiment agréable cette douce lueur qui faisait luire chaque détail du paysage, notamment la surface de l’eau. Et dire que Mione avait été endormie et envoyée en dessous de cette surface !

Alors que Mione observait le lac, à la couleur argentée, une douce brise vint caresser ses avant bras qui se couvrirent immédiatement de chair de poule. Pourtant elle n’avait pas froid. Le vent était tiède, l’air était frais, tout pour que la soirée, ou plutôt la matinée devrait-on dire à cette heure-ci, se passe de la meilleure des façons. Après quelques instants de silence, la jaune répondit à la rouge, tout en se redressant et en ramenant ses jambes, elle sourit aussi. Sourire auquel la brune répondit avec entrain. Comme c’était vrai qu’à la rentrée on avait plus de mal à trouver le sommeil, à être insomniaque même pour certains.

Tout comme Mione, la jaune ne continua pas ses explications plus loin. Pas besoin, dans une telle nuit où profiter était le maitre mot. La brune se retourna brusquement. Ah, oui elle avait bien entendu un bruit et voilà Ginny qui arrivait à grands pas. Hermione sourit. Cette Ginny alors ! Pleine de surprises. La rousse s’assit à coté des deux filles déjà présentes et commença à parler avec joie, pourtant à une heure si avancée les filles auraient du être endormies. Peut-être était-ce l’air frais de la nuit qui les réveillait. Que faisait la brune ? Eh bien, comme tout le monde n’est-ce pas ?

« Salut Ginny. Je t’ai réveillé ? Je suis désolée, j’ai essayé de faire le moins de bruit possible. » dit-elle avec un petit sourire. « Eh bien je me suis réveillée et je n’avais plus sommeil donc je suis sortie, et je suis tombée sur… Hum… Cette jeune fille. Dont je ne connais pas encore le nom d’ailleurs. » continua-t-elle en ponctuant son hésitation par un petit rire.

Ginny fit la supposition que la première jeune fille était à Serdaigle. Quant à Mione, elle ne se rappelait absolument pas, juste de l’avoir déjà croisé en cours. Après, la brune croisait tellement de monde qu’elle ne se rappelait plus de tous, peut-être avait-elle même déjà parlé à la fille. Cette dernière répondit à la question de Ginny, en disant qu’elle était à Poufsouffle, en 6ème année comme Mione. Un clan ? La rouge ne savait pas pourquoi, mais ce mot la rendit hilare.

« Un clan ? Que c’est amusant ! Formons donc le clan des insomniaques ! » s’écria-t-elle en se laissant tomber en arrière, finissant allongée sur l’herbe en riant.

Après plusieurs minutes de rire ininterrompu, la brune se redressa en se tenant le ventre, le visage rouge et le souffle court.

« Désolée… J’ai été… Prise d’un fou rire. »

Ses paroles étaient entrecoupées de sa respiration saccadée. Maintenant, elle avait mal au ventre d’avoir tant rit. En observant ses deux compagnes, elle se dit qu’elle avait peut-être un peu exagéré, mais bon. Mione n’était pas prise de tels fou rires toutes les cinq minutes alors autant en profiter si elle le pouvait.

« Bon, bon… Reprenons notre sérieux voulez-vous. » murmura-t-elle à l’attention des filles.

Au final, cette phrase ne la fit que replonger dans son fou rire. Elle se plia en deux, tenant toujours son ventre, et sa respiration se saccada encore plus à cause de ce rire qui sortait de sa bouche. Eh bien, eh bien… Peut-être aurait-elle du rester au lit et ne pas se lever ? Enfin… Après plusieurs autres minutes elle se calma et se laissa aller sur l’herbe, observant le ciel étoilé. Elle préférait ne rien dire d’autre si elle ne voulait pas être prise d’un nouveau fou rire. Dire que le lendemain en cours, elle risquait d’être exténuée. Mais bon, elle l’avait cherché.

Alors que la brune soutenait toujours le regard de ce fameux surveillant, Gin’ prit la parole pour appuyer sur le fait que tant que le professeur Dumbledore était là, le mage noir ne viendrait pas. Alors il éclata d’un rire tonitruant après avoir regardé les deux rouges un instant. Mione ne savait pas ce à quoi il pensait à ce moment mais il enchaina desuite. Les filles ? Bien sur qu’elles allaient s’en sortir. La jeune fille savait bien qu’elle en était capable. Immédiatement, Bourgot commença à parler de Lord Voldemort, des règles de sécurité et après il dit qu’elles savaient se défendre. Ne pouvait-il pas être un peu plus clair ! Tout du moins, ce n’était pas un « anti-Gryffondor vive Serpentard » alors elles n’avaient pas à craindre des pertes de points déraisonnables.

En disant que la prochaine fois il ne ferait pas de cadeau, Mione comprit cela comme elles étaient sauves pour ce soir. Malgré son visage fermé, la situation semblait amuser le surveillant et quand il parla de juger, la brune s’empourpra d’autant que le regard de l’homme était posé sur elle, un sourire sur les lèvres. Elle le laissa finir pour ne pas l’interrompre pendant qu’il démentait les dires, mais Mione n’écoutait pas les rumeurs alors elle s’en fichait un peu. Néanmoins elle enchaina.

« Ne vous moquez pas de nous ! Nous sommes tout de même dans l’enceinte de Poudlard non ? Et puis, ce n’est pas comme si c’était habituel ces sorties. » Elle fit la moue. « Devons-nous comprendre que nous sommes sauves pour ce soir ? Et qu’est ce qui peut bien vous amuser ? D’abord, je ne vous ai pas jugé monsieur, j’étais plutôt pensive. Quant aux dires et aux rumeurs des élèves, je n’en ai rien à faire. » conclut-elle en haussant les épaules.

Pendant tout ce temps, la Poufsouffle n’avait pas bronché. Et puis à quoi bon se torturer l’esprit ? Gin’ continua après Mione pour les excuser toutes trois et rajouter quelque chose que la brune aurait trouvé inutile. Elle ajouta qu’elle avait froid. C’était vrai qu’à cette heure-ci, il faisait désormais assez frais et Mione se surprit à frissonner, elle rabattit alors ses deux bras autour des épaules de Gin’ pour les réchauffer toutes les deux. Ses yeux noisette vinrent à nouveau se poser dans ceux du surveillant.

« Daignerez-vous donc nous laisser passer pour qu’on puisse aller se réchauffer ? » dit-elle avec un grand sourire.

Maintenant la lune avait même un peu tournée et les étoiles brillaient un peu moins fort, il était bien minuit passé. En fait la brune commençait même à fatiguer. Elle bailla mettant une de ses mains devant sa bouche et observa Gin’.

« T’as pas envie d’aller au lit Gin’ ? Dépêchons-nous, je commence à fatiguer. »

Elle commença alors à embarquer son amie rousse en douceur tout en passant à coté du surveillant.